7 janvier 2015. Je me souviens...

Publié le 21 Janvier 2015

Dessin de Jean Julien

Dessin de Jean Julien

Yannice :
Je me souviens du mercredi 7 janvier.
Je me souviens avoir vu partout « Je suis Charlie ».
Je me souviens avoir appris la mort de 12 Français.
Je me souviens du choc que la France a vécu.
Je me souviens m’être dit que plus rien ne serait comme avant.
Je me souviens de la fusillade du jeudi 8 janvier.
Je me souviens m’être habillée en noir.
Je me souviens d’une France en deuil.
Je me souviens des affiches dans mon lycée.
Je me souviens de l’incompréhension face à de tels actes.
Je me souviens de la minute de silence.
Je me souviens de l’impossibilité d’arriver à parler de cet événement face à l’émotion.
Je me souviens de la prise d’otage.
Je me souviens avoir eu peur.
Je me souviens du dimanche 11 janvier.
Je me souviens d’une longue marche.
Je me souviens de l’émotion présente.
Je me souviens avoir été moi aussi Charlie.
Je me souviens de tous les Français réunis.
Je me souviens d’une France unie.
 
Maelys :
Je me souviens de la marche des Français unis criant à pleins poumons « Je suis Charlie ».
Je me souviens de la minute de silence transperçant les coeurs.
Je me souviens des débats sur l’attentat.
Je me souviens de Dieudonné abusant de sa liberté.
Je me souviens des musulmans horrifiés par leur religion souillée.
Je me souviens des otages exécutés.
Je me souviens des crayons sur les tombes.
Je me souviens de cette date gravée dans nos coeurs.
Je me souviens de la liberté assassinée.
 
Julien :
Je me souviens de ce 7 janvier, où j’ai laissé la radio allumée.
Je me souviens de ces images passées en boucle à la télévision et sur les réseaux sociaux durant de longs jours.
Je me souviens de millions de pancartes levées portant toutes une même valeur.
Je me souviens de millions de personnes rassemblées dans une même ville pour les mêmes convictions.
Je me souviens que Sarkozy a joué des épaules pour passer au premier rang sur la photo.
Je me souviens de chefs d’état, alors en très mauvais termes, rassemblés pour défendre une même cause. Il a fallu un attentat et la mort de grands hommes pour cela.
Je me souviens de provocateurs se battant pour la liberté qui désormais ne pourront plus provoquer pour nous.
Je me souviens.
 
Laurine : 
Je me souviens du visage grave de mon père lorsque je suis arrivée dans la voiture.
Je me souviens des dessinateurs tués.
Je me souviens du policier achevé d’une balle dans la tête.
Je me souviens des 12 victimes innocentes.
Je me souviens du trou qui s’est formé dans ma poitrine.
Je me souviens des larmes de la femme de Cabu, de son courage.
Je me souviens de BFMTV toute la journée.
Je me souviens de la minute de silence.
Je me souviens des habits noirs.
Je me souviens du C sur la main.
Je me souviens de « Je suis Charlie ».
Je me souviens de la nation réunie.
 
Pauline : 
Je me souviens du coup de téléphone reçu en plein déjeuner pour nous annoncer la fusillade
Je me souviens ne pas en avoir réalisé l'ampleur
Je me souviens de mon frère, abattu par la mort de ses idoles
Je me souviens de ma mère, abattue par la mort de ces innocents qui faisaient leurs courses ou le ménage
Je me souviens de la fille d'une des victimes de Charlie, sa peau pâle, son visage marqué, son corps squelettique
Je me souviens de sa voix, faible et tremblante devant la caméra
Je me souviens du dimanche 11 Janvier passé à regarder les millions de personnes défiler dans les rues sur mon écran de télévision
Je me souviens avoir pensé que des gens mourraient tous les jours avant de penser que les victimes étaient mortes en France, sous les coups d'autres hommes.
Je me souviens d'une femme qui, assise sur les épaules d'un homme, jouait la Marseillaise au violon. Les gens chantaient.
Je me souviens moins du nom des meurtriers ou de celui des victimes.
Je me souviens moins de la date des événements
Mais je me souviens du plus important : 17 morts. Un crime contre la liberté qui ne touche pas uniquement les valeurs de la démocratie mais les valeurs de l'humanité.
Alix
Je me souviens de la photo de ceux qui étaient réfugiés sur le toit
Je me souviens de toutes les affiches « Je suis Charlie »
Je me souviens de la lettre du Ministère de l’Education Nationale aux établissements scolaires
Je me souviens de la phrase « Je préfère mourir debout que vivre à genoux »
Je me souviens de tous les « C » sur les mains des lycéens
Je me souviens de la minute de silence
Je me souviens du texte publié par la fille d’une victime
Je me souviens des prises d’otages
Je me souviens de : « Touche pas à mon poste n’aura pas lieu, car nous n’avons pas envie de rire » 
Je me souviens de la mort des terroristes
Je me souviens de tous ces étrangers qui se sentaient concernés
Je me souviens des lycéens vêtus en noir
Je me souviens de la marche
Je me souviens avoir vu la France unie

 

Romane :

Je me souviens du visage de ma meilleure amie quand on a lu l’article sur l’attentat dans Le Monde.
Je me souviens que la télévison est restée allumée toute la journée.
Je me souviens du témoignage d’une journaliste de Charlie Hebdo, émue par la mort de ses amis.
Je me souviens que ma mère m’a demandé si j’avais des questions.
Je me souviens des habits noirs que je portais.
Je me souviens de la minute de silence. Tout le monde ne parlait que de ça.
Je me souviens que je me sentais perdue et inutile.
Je me souviens du visage triste de mon père.
Je me souviens de la place noire de monde à Paris.
Je me souviens des bus qui ont transporté des hommes et des femmes innombrables.
Je me souviens de François Hollande un pas devant les autres.
Je me souviens de cette maman avec son bébé.
Je me souviens de l’immense crayon qui est passé de personne en personne.
Je me souviens de #JeSuisCharlie.

Rédigé par Elèves de l'AP Blog Culturel

Publié dans #poèmes

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